Anthony Toma • February 16, 2022 • Comments Off on Drague, rencontres et nuits torrides… pour ces celibataires, depuis le Covid, c’est non remerciements !
Ils annulent a la derniere minute un date Tinder par peur de se faire contaminer, flippent a l’idee de devoir faire la conversation, ainsi, frolent la syncope au moment de s’extraire de leur plaid Afin de aller boire un latte avec un match Bumble.
Depuis des mois, l’idee tout d’un rendez-vous galant ennuie a mourir, voire revulse, ces celibataires jadis habitues des applications de rencontre. Apres plus d’un an de confinement et de vie sociale agonisante, c’est le FODA, pour fear of dating again (la peur de faire de nouveau des rencontres amoureuses) qui les frappe. Ils nous racontent.
Notre premier confinement, Adele*, 20 ans, etudiante dans la mode, l’a passe a chatter concernant Tinder, pour passer moyen et deconnecter d’un quotidien entre quatre murs. Au moment oi? l’ete arrive, elle enchaine les dates et des swipes, accoudee a un comptoir avec ses potes, pouffant a l’idee de recolter environ numero qu’elles. « J’avais le sentiment de revivre, de maniere legere et libre, sans me prendre la tronche, de renouer avec individu », se souvient-elle. Un confinement plus tard, un coup la frenesie de l’ete passee, Adele a supprime toutes ses applications pour deux mois d’hibernation. « C’est simple, de septembre a mars, j’etais dans un cocon. » Alors qu’une copine lui raconte qu’elle n’a couche avec personne depuis un an et n’a aucune intention que i§a change, Adele realise dans un fou rire que c’est pareil i sa place. « L’idee meme de me retrouver nue avec un mec me revulse, cela me semble lunaire ! » En interview, sa voix monte au sein des aigus comme elle martele les mots qui semblent lui faire particulierement horreur : « Je ne me vois gui?re trop rencontrer votre homme, etre NUE, chez LUI, dans le LIT ! Mais qu’est-ce-que et cela se marche ? »
La semaine derniere, avec l’annonce d’la reouverture prochaine des terrasses, la jeune fille essaie une timide incursion dans Tinder. Force reste de constater que le c?ur n’y reste nullement, elle n’a de cesse de scroller a gauche. Jusqu’a votre qu’elle tombe concernant Tom*, Franco-Americain de 25 annees. Sur le papier, l’homme des reves. Adele se fait violence pour le retrouver devant son restaurant mexicain prefere, ainsi, arrive meme en retard a force d’enfiler nos tenues devant sa glace. « Et beaucoup, c’etait horrible, l’angoisse ! Il etait beau, doue, sympa, le soleil brillait i propos des quais de Seine… Mais on n’avait que dalle a se dire, c’etait ultra genant. On a parle vaguement du Covid et du vaccin… C’etait tres impersonnel, tres conversation Uber, bref, chiant a pleurer. J’avais la sensation de perdre un entretien d’embauche. Ca n’a dure qu’une heure, et tout du long je n’arretais aucun me dire : mais qu’est-ce que je fous la ? » di?s qu’ils se separent apres un au revoir maladroit, c’est avec soulagement.
Ce malaise des rencontres amoureuses, Charlotte*, 33 annees, consultante qui annule rendez-vous sur rendez-vous, le connait bien. Comme cette dernii?re a commande l’habitude de teletravailler a mi-temps au sud-ouest chez sa maman, elle redoute d’attraper le virus et de la contaminer. Calfeutree seule chez elle depuis des mois, les gestes en vie de l’integralite des jours lui semblent De surcroit qui plus est fatigants. « C’est deja galere d’aller en date, mais la vu le contexte, c’est carrement sous-sexy ! », affirme Charlotte qui ne supporte plus de mettre les pieds au bureau et de voir du monde.
Et ce n’est pas son rendez-vous avec Arthur* qui l’a fera remplacer d’avis. Le profil etait plutot convaincant, mais c’est la douche froide durant la rencontre. « J’ai retourne le RER pour le retrouver a Meudon pour une balade sous sa neige… On marchait cote a cote, alors je ne le voyais que de profil, et avec le masque. Lorsqu’il l’a retire au bout de deux heures, je me suis rendue compte qu’il ne ressemblait gui?re du tout a sa photo… » Deja refroidie, Charlotte dechante au fil des jours alors qu’Arthur, qui cumule les galeres, s’epanche encore en plus : « Il me racontait bien, comme si j’etais un vieux pote de college : son chomage, ses problemes d’oseille, ses soucis gastriques… Je comprends, on est l’ensemble de un brin a bout en ce moment, mais franchement, je n’avais pas envie de porter ca ! »
En plus de la peur des variants ainsi que la flemme de s’extraire des leggings en pilou, il convient composer avec la nouvelle topographie de la ville. « Il n’y a nulle part ou aller, rien a faire », deplore Alex*, 27 ans, qui vit a Berlin chez ses parents. Avec https://besthookupwebsites.org/fr/lavalife-review/ le soir date, il tourne en rond en ville jusqu’a votre qu’une pluie torrentielle les contraigne a tomber sur refuge dans la galerie marchande souterraine de la gare… « Ca sentait le kebab et la saucisse grillee, bref, rien de tres romantique, raconte le jeune homme. Comme on ne peut gui?re aller boire 1 verre, on aimerait bien pouvoir se poser dans 1 canape au chaud et se faire votre the, faire pipi si l’on a besoin. Sauf qu’inviter quelqu’un directement chez soi, ceci va faire flipper et mettre mal a l’aise. »
Michigan Painting All Rights Reserved Designed by BMG Media